Envie de changer de couleur d’auto ? Avant de partir sur l’irréparable, essayez donc vos envies sur des photos…
Bon, c’est ainsi et il faut s’y faire : la majorité des Porsche vendues en France sont grises. Et même si le catalogue des couleurs Porsche propose un certain nombre de gris différents (gris Arctique métallisé, gris Météor métallisé, Argent GT métallisé, gris Atlas métallisé par exemple pour les 987, ou encore le sublime – et rare – gris Kerguelen métallisé des 986 phase 2…), il arrive qu’avec tout ce gris sous les yeux, on finisse par broyer du noir. D’où l’idée de doter l’auto d’une nouvelle teinte, mais plus vive, beaucoup plus vive !

Jaune, orange ou bleu (Gulf) ? Dans tous les cas, cela donne envie de changer.

Après avoir regardé un grand nombre d’annonces de Porsche en vente en France et en Allemagne, et vu du gris, du gris et encore du gris, parfois du bleu foncé et du blanc, rarement du rouge et encore plus rarement du jaune, l’envie se fait encore plus pressente de sortir des sentiers battus. Et pourquoi pas bleu ciel ? Le fameux bleu «Gulf» 328, si beau sur la Carrera GT et sur d’anciennes 911. Ou le nouveau bleu Lagoa, très joli turquoise (opposé chromatique du « Jaune Vitesse » disponible sur les nouvelles 911-991 et prochainement sur la gamme Boxster-Cayman ?
Plus téméraire, le orange sied également très bien au Boxster 987 (je trouve). Des Porsche 911 orange, on en voyait quelques-unes dans les années 70. Elles sont de retour avec les 997 GT3 RS, mais aussi avec deux séries spéciales de Boxster 987 destinées aux marchés américain et anglais, couleur «GT3 RS», jantes noires.
Heureusement, avant de se lancer soit dans une peinture, soit dans un covering, les outils numériques modernes vous permettent, en quelques clics, de visualiser ce que pourrait donner votre voiture dans une autre couleur.
Pour faire mes essais, j’ai utilisé un logiciel libre, Grimp, équivalent de Photoshop… mais entièrement gratuit, et qui fonctionne aussi bien sur Windows que Linux ou Mac OS 10.
On procède en deux phase :
– 1/ la préparation et le masque
Il faut détourer et nettoyer l’image. C’est la partie la plus longue et la précise du travail. A l’aide de l’outil « chemin », vous pointez les différents points de la carrosserie à détourer. Plus vous serez précis, plus le rendu sera proche de la réalité. Une fois le tracé de points achevé (ne pas prendre les pneus, seulement la carrosserie et les rétroviseurs), il faut cliquer sur «Sélection depuis le chemin». Voilà, le tracé de votre auto est réalisé. Il suffit de lancer la commande « copier », puis de créer un nouveau calque, et de d’appliquer la commande «coller».

1/ voici le masque de la photo détourée avec la couleur d’origine de l’auto.

2/ on applique la couleur à ce masque

3/ on fusionne les calques. Le calque coloré est au premier plan, il cache l’image avec la carrosserie grise. Et le tour est joué…
Ouvrez par le menu «Fenêtres / Fenêtre ancrables» la fenêtre des calques (ou faire Ctrl + L). Si vous avez réussi votre copier-coller, deux calques doivent apparaître (calque copié et arrière plan) plus un troisième appelé « découpe ». Vous devez sélectionner votre calque copié, et ne plus afficher les deux autres dans la fenêtre de travail (pour cela cliquer sur l’oeil).
A partir de là, il faut transformer le calque copié en un masque. A l’aide de l’outil chemin, il faut sélectionner, l’un après l’autre, les différents éléments à préserver de la peinture : phares, vitres, prises d’air, puis utiliser la gomme pour les vider complètement. Cela pour ne garder que la carrosserie.
Une fois ce travail accompli, pensez à faire une sauvegarde au format Gimp, histoire de conserver le fichier et le masque que vous venez de créer.
– 2 / la colorisation
C’est l’étape la plus amusante : vous sélectionnez votre carrosserie dans son ensemble avec l’outil de sélection, puis allez dans le menu «couleurs» chercher la balance des couleurs, mais aussi les outils pour régler la luminosité et le contraste. Là, il suffit de bouger les différents curseurs pour voir la carrosserie changer de couleur.
L’avantage de cette méthode, c’est qu’elle conserve les effets de lumière de votre photo originale sur votre carrosserie, ce qui donne un effet très réel.
Dès que vous estimez avoir la bonne couleur, faites réapparaître le calque d’arrière plan (dans le gestionnaire de calques, on clique pour faire revenir l’oeil supprimé plus haut). Et là, miracle, voici que les différents éléments (phares, pare-brise, pneus), de même que le décor, reviennent se caler avec la carrosserie colorisée.
Avec la même méthode, on peut par exemple changer le décor de la prise de vue, opacifier les vitres et même, avec un peu de savoir faire, ajouter des éléments de carrosserie ou de décoration.
Dès que l’image vous plaît, vous pouvez l’exporter en format JPEG, par exemple. A vos claviers ! La première fois, c’est un peu long. Mais ensuite, ça donne plein d’idées… et si mes explications ne sont pas assez complètes, sachez qu’il existe plein de vidéos traitant de ce sujet sur Youtube. Celui-ci par exemple (un clic ici, et on y va)