Allez savoir pourquoi, lorsqu’on évoque l’existance d’un coupé sportif italien de couleur rouge, personne ne pense aux productions de la “Fabbrica Italiana Automobili Torino”, autrement dit Fiat. Pourtant, dans les années 90, Fiat a bien proposé un coupé sportif au design assez surprenant, assemblé dans les usines Pininfarina.
On aime ou on n’aime pas, mais la voiture ne laisse pas indifférent. Et affiche clairement son caractère sportif même si pour ma part, je la préfère en bleu ciel ou jaune plutôt que rouge.
Dessin original
Pour concevoir ce modèle, Fiat a puisé dans sa banque d’organes et une grande partie des pièces est commune avec la Tipo, à commencer par la plate-forme.
Le dessin de Chris Bangle est cependant assez original et quelques détails de carrosserie arrêtent l’oeil comme ces saignées qui partent des roues, le bouchon de réservoir en métal chromé façon Ferrari GTO ou encore les petits feux arrière ronds, qui lui donnent davantage de personnalité. La signature de Pininfarina et la mention 16 ou 20 v annoncent enfin le pedigree de la bête.
A l’intérieur, le design est moderne et sobre, avec un bandeau de tableau de bord peint de la couleur ce la carrosserie qui donne un bel effet. Pas au point de faire oublier la qualité plutôt médiocre des matériaux, comme souvent dans les voitures italiennes de cette époque…
Côté moteur, à son lancement en 1994, le coupé Fiat était proposé avec un 4 cylindres (16 v) de 2L et 2L turbo. En 1996, un nouveau moteur 1.8L (16 v) est arrivé, de même que deux moteurs (20 v) de 2L et 2L turbo. En 1999, le moteur atmosphérique 2L (20 v) a finalement été poussé à 154 ch, tandis que les modèles 2L (20 v) turbo étaient équipés d’une boîte à six vitesses…
Selon les motorisations, les vitesses maxi allaient de 225 à 250 km/h. Le coupé en 2L 5 cylindre turbo était d’ailleurs la voiture la plus rapide produite par Fiat, pouvant réaliser le 0 à 100 km/h en 6,5 secondes. Tout cela pour un prix inférieur à 30.000 €.
Si les Fiat coupé ne sont pas très nombreuses à la vente, elles ne sont pas très chères non plus. Les conducteurs avides de sensations éviteront cependant la version 1.8L, peu sportive, pour se concentrer sur les modèles turbo 2L, plus envoûtants, même s’ils ont une certaine tendance à “bouffer du pneu“. Une bonne occasion de rouler dans une voiture de sport “petit budget”, suffisemment rare pour attirer l’oeil des passionnés.
Après 72.762 exemplaires fabriqués, Fiat a en effet arrêté la production de son coupé en 2000, sans lui donner de successeur.